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Cette page est un peu passée de mode, mais elle mérite toujours d'être lue. Avant qu'une nouvelle vue d'ensemble soit créée, il faut se rapporter ma page scientifique pour une déscription de l'état actuel.
Des structures à périodicité simple ont été calculées en collaboration avec C. Misbah de l'Institut Laue-Langevin et l'Université Joseph Fourier. Ce calcul qui peut être consideré standard aujourd'hui a conduit à l'identification de structures à parité brisée.
Les questions intéressantes qui se posent pour la continuation de notre recherche s'adressent à l'existence et la stabilité de structures plus complexes, dont des structures quasipériodiques et chaotiques en espace. En plus, il faudra explorer le comportement dynamique des systèmes non stationnaires. Ce deuxième type de problème en particulier va nécéssiter l'exploitation des ordinateurs jusqu'à la limite actuelle de leur capacité.
Nous nous intéressons plutôt à l'aspect fondamental des phénomènes de formation de structures. Quand même, nous espérons que les résultats attendus de cette recherche auront des utilisations sur le plan technologique. Un exemple bien connu, c'est les aubes de turbine modernes souvent faites en matériau eutectique ce qui leur rend une solidité supèrieure. Des résultats sur le domaine de stabilité de la croissance eutectique dans le diagramme de phase (la zone couplée) seraient sans doute désirables pour l'industrie.
Il y a quelques années, nous avons montré (suivant le travail de Brattkus et Davis), en collaboration avec des collègues français (de Grenoble) et, plus récemment, avec un groupe Suisse (de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne), que la solidification en présence d'un gradient de température, c.a.d. la solidification dirigée obéit à des équations asymptotiques dans la limite de vitesses élevées. Ces équations sont des équations aux dérivées partielles et évidemment beaucoup plus simples que les équations intégral qu'il faut écrire d'habitude. Donc, la simulation numérique de systèmes tridimensionels d'une taille intéressante est devenue faisable pour la première fois.
Il est envisagé de comparer les résultats émanant de ces simulations avec des expériences nouvelles du groupe de B. Billia à Marseille. Ces expériences ont rendu possible l'observation in situ de la surface du cristal pendant la croissance tridimensionelle. On trouve des structures cellulaires désordonnées dont la charactérisation quantitative sera un des buts de notre travail commun.
Un aspect frappant de cet instabilité, c'est qu'elle pourrait fournir un mécanisme de la génèse de fractures. Nos études préliminaires indiquent que du moins dans le cadre de la théorie d'élasticité linéaire l'instabilité conduit à un état corrugué dont l'amplitude s'amplifie indéfiniment. Cette amplification s'accompagne de sillons aigus qui constituent un siège d'accumulation spectaculaire de contraintes tangentielles qui peuvent éventuellement atteindre le seuil de la fracture.
Or, un solide dans un gradient de température ou un alliage incorporant des impuretés va normalement se mettre dans un état contenant des contraintes locales. Des résultats de recherche récents ont montré que le couplage entre l'instabilité d'origine diffuse, importante dans la solidification dirigée, et l'instabilité élastique est fort et conduit à de phénomènes d'une nouvelle qualité. Nous nous proposons de suivre cette branche de recherche fascinante en collaboration avec des collègues de Grenoble et de Jülich.
Dans l'étude de la formation de structures des fluides classiques on envisage de mieux comprendre les mécanismes non linéaires qui conduisent aux effets typiques de l'auto-organisation des structures. Quant aux milieux granulaires, le but est inversé : nous espérons mieux comprendre ces milieux "exotiques" via la formation de structures.
A Magdeburg, il y a un groupe expérimental, dont I. Rehberg est le directeur et qui font des expériences sur la formation de structures dans les milieux granulaires, et il y a un second groupe théorique avec des intérêts dans le domaine, dirigé par A. Engel. Donc il y a les meilleures conditions pour une collaboration fructueuse.
Nous envisageons de faire des simulations numériques modélisant ainsi réaliste que possible la dissipation dans les milieux granulaires. Comme point de départ nous prendrons des algorithmes développés par mon étudiant A. Schinner. Sa thèse de diplôme (hélas, en Allemand) mérite bien d'être lue.
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